Aujourd’hui, on met le cap sur le Japon pour parler de deux races qui, sur le papier, partagent des origines communes, mais dans la réalité, sont très différentes : le Shiba et le Shikoku.
Si vous hésitez entre adopter un Shiba au look de renard ou un Shikoku plus lupoïde ? Ou vous voulez simplement savoir lequel des deux ferait le meilleur compagnon pour vos marathons Netflix ou vos randonnées en montagne ? Alors installez-vous confortablement, car cet article est fait pour vous !
Commençons par le commencement : d’où viennent ces deux races ?
Le Shiba Inu est la petite vedette du Japon, la Beyoncé des chiens asiatiques. Ce petit chien compact, chasseur de petits gibiers dans l’âme, a conquis le monde avec son look de renard et son attitude : « Je fais ce que je veux, quand je veux. » Avec des ancêtres remontant à l’Antiquité, il est clairement un vétéran des races canines japonaises.
Le Shikoku Ken, lui, vient de l’île de Shikoku, au sud du Japon, et il joue dans une autre catégorie. Plus grand, plus robuste, et prêt à affronter un sanglier sans cligner des yeux, c’est le cousin aventurier de la famille. Pendant que le Shiba traque des lapins dans les sous-bois, le Shikoku traque du gros gibier dans la montagne, histoire de montrer qu’il ne plaisante pas.
Fun fact : ces deux races sont classées comme trésors nationaux au Japon. Oui, rien que ça ! Imaginez avoir un trésor national qui aboie.
Mais côté popularité, le Shiba a pris une longueur d’avance. Avec environ 20 000 naissances par an au Japon, il est aussi courant là-bas que les distributeurs de boissons (et croyez-moi, il y en a partout). Le Shikoku, en revanche, est un vrai VIP canin, avec moins de 200 naissances en 2024. Résultat : il est en voie de disparition… même chez lui, au Japon.
Visuellement, ils sont tous les deux sublimes (je vais pas dire le contraire), mais… très différents !
Le Shiba Inu, c’est le petit format : 35 à 41 cm pour 8 à 12 kg. Une vraie peluche vivante avec des couleurs comme le roux, le sésame, le noir et feu, ou même le crème.
Le Shikoku, lui, c’est un athlète : 46 à 55 cm, 15 à 20 kg, avec ses couleurs roux sésame, noir et feu, et ses muscles bien dessinés, il a ce petit côté « sauvage » qui attire les regards.
Imaginez un colocataire qui adore vous snober, mais qui revient avec un regard tendre quand il a faim – c’est le Shiba tout craché.
Indépendant : Traduction ? « Je t’aime bien, humain, mais de loin et seulement si c’est mon idée.« Il réfléchit avant d’obéir, Têtu ? Non, juste… méthodique. Il adore son espace, sa tranquillité et n’a pas besoin qu’on le colle h24. Il gère bien la solitude et pourrait même vous encourager à sortir sans lui pour profiter du canapé en paix. Pas du tout en demande de longues balades, sauf si elles mènent directement à un buffet à volonté.
Sensible et sélectif : Avec les étrangers, c’est souvent « regarde mais ne touche pas« , il préfère garder ses distances, sauf s’il détecte une potentielle source de friandises. Par contre, avec sa famille, il peut devenir une vraie boule d’amour – à condition qu’on respecte ses moments « ne me dérange pas ».
Calme et propre : Les Shibas détestent la boue, les flaques et tout ce qui pourrait compromettre leur dignité. Se lécher pour se nettoyer comme un chat ? Oui, absolument. Son ennemi juré : les bains (et son harnais).
Vous avez dit drama ?! : Le Shiba a ce petit truc en plus : un talent naturel pour le drame. Vous lui demandez de venir pour une simple séance de brossage ? Voilà qu’il vous regarde comme si vous veniez de lui annoncer la fin du monde. Et ne parlons même pas du harnais ou des griffes : dans sa tête, c’est un épisode intense de série dramatique où il est la victime incomprise. Il mériterait des Oscars pour tous ses jeux d’acteurs.
Et pourtant, derrière ces grands airs, le Shiba cache un cœur tendre. Mais attention, il ne va pas vous le montrer si facilement. Il est passé maître dans l’art du « je tiens à toi, mais je préfère que tu doutes un peu ». Ce chien est une énigme ambulante : il vous observe avec amour… tout en feignant l’indifférence. Il y a quelque chose d’hilarant (et d’adorable) à le voir se comporter comme si vous n’étiez pas si important, alors qu’en vrai, il ne manque pas une miette de ce que vous faites.
Joueur mais pas trop : Il aime jouer, mais pas trop souvent, et surtout pas avec des étrangers canins envahissants. Si un autre chien se montre un peu trop enthousiaste à son goût, il grogne pour dire : « Calmos, collègue, respecte mon espace vital.«
Le Shikoku, lui, c’est le sportif de la famille, toujours prêt à partir à l’aventure. Il est :
Travailleur et athlétique : Si vous cherchez un chien qui se contente d’une balade rapide autour du pâté de maisons… passez votre chemin, il appelle ça un échauffement. Il préfère les randonnées en montagne, le pistage, ou même l’agility – bref, tout ce qui le fait bouger et réfléchir.
Loyal et collant (dans le bon sens) : Si le Shiba vous considère comme un colocataire, le Shikoku vous voit comme son partenaire de vie. Loin d’être un solitaire, il a besoin de vous comme un coéquipier fidèle. Préparez-vous à avoir une ombre à quatre pattes qui vous suit partout, même aux toilettes. Par contre, il ne gérera pas aussi bien les absences que le Shiba.
Protecteur et impressionnant : Le Shikoku n’accorde pas sa confiance à n’importe qui – il aime d’abord vérifier votre CV (ou au moins votre odeur). Mais avec sa famille, il est un vrai nounours. Bon, un nounours un peu bruyant et qui adore impressionner ses copains chiens avec des vocalises et des postures de karatéka.
Disons-le clairement : si le Shikoku jouait au rugby, il serait pilier. Avec les petits chiens ou les Shiba, il peut parfois oublier que tout le monde n’apprécie pas son style « casse-cou ». Mais attention, il peut être impressionnant avec les autres chiens. Son jeu favori ? Être un peu bourrin et harcelant. Si vous avez des petits chiens ou des chats, mieux vaut prévoir des zones de repli car ils ne font pas bon ménage.
Curieux et persévérant : Si le Shikoku repère quelque chose d’intéressant, attendez-vous à ce qu’il y consacre toute son énergie et son QI de chien (très élevé). Le rappel dans ces moments-là ? Disons qu’il vous entend… mais il a d’autres priorités.
En résumé, le Shikoku est parfait pour les amateurs de grands espaces et d’interactions complices. Si vous êtes prêt à bouger et à construire une relation forte, il sera votre partenaire idéal.
Énergie : Le Shiba est le roi des micro siestes, il s’adapte même à un petit appart tant qu’il a un coin cosy ; le Shikoku, lui, il lui faut de l’espace, des aventures, et une bonne dose d’activité. Oui, il peut vivre en appartement… mais prévoyez des balades XXL, sinon il risque de transformer votre salon en piste de parkour.
Sociabilité : Les deux peuvent jouer les timides avec les étrangers. Le Shikoku, toutefois, est un peu plus « garde du corps vocal ». Le Shiba, lui, jettera un œil et décidera si ça vaut la peine de bouger une oreille. Spoiler : souvent, non. Et côté adaptation à la nouveauté, les deux ont besoin d’un temps d’analyse.
Éducation : Le Shiba dit « convaincs-moi » ah, le Shiba ! Préparez-vous à un cours intensif de « patience zen« . Il faut lui donner une bonne raison d’écouter, parce que lui, il sait déjà tout. Enfin, c’est ce qu’il croit.
Le Shikoku dit « je suis prêt, on commence quand ? » Le Shikoku est motivé à apprendre, surtout si ça implique de passer du temps avec son humain préféré.
Interaction avec les autres animaux : Les instincts de chasse sont présents chez les deux. Avec un chaton tout neuf, le Shikoku pourrait bien jouer à « et si je testais mes réflexes ? » Côté Shiba, tant que le chat ne squatte pas SON fauteuil, ça peut passer. En revanche, pour les chats déjà là avant leur arrivée, ça peut marcher… mais surtout si les chats ont des hauteurs stratégiques pour méditer loin du chaos du Shikoku.
Avec les enfants : Ni l’un ni l’autre ne postule pour le job de « baby-sitter de l’année », mais avec des enfants respectueux, ça roule. Traduction : des petits qui comprennent que tirer les oreilles ou transformer le chien en cheval, c’est hors de question. Offrez-leur de l’espace et de la tranquillité, et tout ira bien ! Sinon, préparez-vous à une leçon de « chien grognon ».
En bref, le Shiba est parfait pour les amateurs d’élégance et de distance, et le Shikoku pour ceux qui veulent un BFF fidèle, sportif et un peu… intense !
Alors, Shiba ou Shikoku, quel sera votre partenaire poilu idéal ?
Vous aimez la tranquillité, les câlins (parfois) et une touche d’indépendance ?
Si vous voulez un chien de petite taille, compact, un peu philosophe et qui sait savourer le calme d’un canapé moelleux, le Shiba est votre candidat. Il s’épanouira dans un appartement, vous laissera partir au travail sans broncher, et il vous rappellera à l’ordre si vous tentez une randonnée un peu trop ambitieuse.
Par contre, si vous rêvez d’un compagnon qui adore l’aventure, qui vous suivra partout en forêt (et probablement devant, vu son énergie débordante), le Shikoku est votre homme… ou plutôt votre chien. Préparez-vous à un binôme super fusionnel, toujours partant pour apprendre un nouveau tour ou pour vous impressionner par ses talents d’athlète.
En résumé :
Shiba : le minimaliste zen, parfait pour les amateurs de tranquillité et une bonne gestion des absences.
Shikoku : l’athlète enthousiaste, parfait pour les fans d’aventure et du télétravail.
À vous de choisir votre style de vie.